Arrivée dans le pensionnat [Libre]

L'instant d'après c'est un parfum subtil de fraise qui embaumait légèrement l'atmosphère environnant de Jubei, si bien que lui seul, de part ses autres sens développés, pouvait le sentir à cette distance. Samenta tel était son prénom, arrivait à la mesure du garçon qui jouait si habillement du violon.
Attendant sagement qu'il exécute les dernière notes de la mélodie, elle croisa ses mains en profitant, elle aussi de l'air fraîchi par la pluie qui s'annonçait en cette fin de soirée.
Quand finalement le moindre de ces mouvement eut fait retourner le jeune homme elle fit un sourire d'une grande pureté usuel ... qu'il n'avait pas l'occasion de voir malheureusement. Et c'est d'une douce voix qu'elle se connaissait depuis des années qu'elle l'aborda :

" Bonsoir ... Je me nomme Samenta Wish. Employée du pensionnat Inochi.
La pension m'a donnée l'opportunité de vous accueillir si vous le voulez bien Monsieur Kakei Jubei. C'est avec joie que je le ferais en espérant pouvoir être surprise une nouvelle fois par votre musicalité féerique. "

Elle avait l'air très à l'aise dans des propos bienveillants qui étaient les siens.
Il est vrai que la jeune femme ne doutait pas de la joie qu'elle pouvait ressentir au contact des autres. Pour la jeune et charmante femme qu'elle était, Samenta ne tempérait pas son attitude en fonction de la cécité de celui-ci. Elle jugea qu'il n'était pas nécessaire de se montrer différente, et que lui même préférait se sentir comme tout le monde.
Elle s'avança donc d'un pas et rajouta pour plaisanter ce que tout macho aurait dit :

" A moins que vous pensiez qu'être guider par le mauvais sens de l'orientation d'un femme sois pire que d'être seul !"

Elle pouvait apprécier la carrure masculine bien battit du jeune homme, ses traits agréables et un douceur secrète et profonde qu'elle devina sans mal.

Samenta apprécia, sans arrière pensées, de s'abandonner à contempler le sourire de l'homme qui se dressait fierement face à elle. D'ailleurs, elle se félicita de voir qu'il arrivait à se mouvoir plutôt habilement sur ces lieux, où il venait à peine de fouler la terre, alors qu'il était aveugle.
La jeune femme lui serra la main et s'étonna d'une chose ! Depuis qu'elle était au pensionnat, le violoniste était le premier qui l'eut devancer pour se saluer d'une poigne.

C'était étrange mais ... à cet instant, aussi court soit-il, elle se sentait profondément envahie par un sentiment mystérieux et mélancolique, comme s'il venait ouvrir une porte de l'incinscient de Samenta.
C'était pour elle comme si, une personne venait de la remarquer, de la voir même !
En effet, dans ce cas, ce n'était pas elle qui venait vers les autres, et recueillir leur sentiment, ou encore engager un échange en tirant les vers du nez, ni même s'effacer pour écouter ses semblables...
Mais lui qui venait vers elle ... Et lui offrit une simple poignée de main.
Elle garda la main dans la sienne un instant puis la relâcha en douceur.
Son regard s'écrasa alors au sol, et se faisant, les mèches mi-longues de ses cheveux caressèrent ses joues, cachant un peu l'air timide et troublé de Samenta.
Sa voix dissimula mal une nostalgie qui lui rappelait trop souvent qu'elle devait se taire pour écouter les autres ... elle n'était pas triste, mais reconnaissante, d'un air plus adoucit encore et plus faible elle répondit :

" Ce sera avec joie alors que je serai votre spectatrice. "

Elle lança donc la plaisanterie un peu rustre pour rendre un peu de peps qu'elle venait de voler, et il la complimenta sans attendre.
C'est spontanément qu'elle rajouta à son égard en toute sincérité :

" Il n'y a pas de plus belle façon que celle de voir avec son coeur. "

Il était incroable de voir à quel point cette femme respirait l'honnêteté et l'envie de faire de son mieux pour ses semblables, même si elle n'y arrivait pas toujours, elle n'était qu'humaine après tout et il n'est pas aisé d'avoir un moral d'acier surtout dans les circonstances difficiles de son métier.
Par la suite, elle sourit en prenant une moue rigolote faussement interrogative : " Ah bon ? Vous êtes pire que moi ? Ca nous fait une belle jambes ^^ Venez, il pleut déjà ! ! ! " Termina-t-elle en sentant une goutte d'eau pénétrer à travers son pull orangé troué pour atterrir sur sa peau satinée.

Elle n'attendit pas qu'il lui fasse un signe et s'avança très proche de lui sans précipitation; il pouvait la sentir venir à lui pas à pas, réduisant la distance progressivement.
Ensuite, Samenta glissa lentement son bras dans le sien. Une douce chaleur s'émana de son bras pour réchauffer son convive.

" A moins que vous ne vouliez une petite douche, ce soir nous n'auront pas l'occasion de visiter les jardins ! J'ai cru comprendre que vous profitiez de leur parfum, je me trompe peut être ! "

Samenta avait la sensation qu'il absorbait et apprécier les moindre mots qu'elle lui tendait avec tendresse. Cette douceur là, il en était maître pourtant, car ce n'est qu'à sa chantante mélodie en première, qu'à son approche volontaire ensuite, son sourire constant et franc portait sur le bout de ses lèvres, et ses paroles offrant un havre de paix que la belle succombait sans remord ni honte.
Le partage fut d'autant plus déroutant qu'il naissait, à la fois, d'un rien et d'un tout, ce n'était pas interprétable, c'était comme si leur âmes reconnaissaient leurs valeurs de coeur auxquelles ils étaient tous deux dévoués.
C'est donc d'un doux regard qu'elle s'attardait souvent sur le visage rayonnant du jeune homme, s'abreuvant de l'authenticité de la joie qui parcourait le visage de ce dénommé Jubei.

Vous avez raison, l'aveugle n'est pas celui qui ne peut voir avec ses yeux, mais celui qui ne peut voir avec son coeur ...

Que pouvait-elle ajouter à ses mots très justement employé ? Rien si ce n'est le respect d'une minute de silence bien méritée.
La flamme de vie dans la voix de Jubei, la transportait comme la vapeur montante qui se formait par une brume d'air chaud qui emplissait l'atmosphère tout entier.

Alors qu'elle observa sa réaction en espérant qu'il ne prenne pas mal ce qu'elle venait de faire en lui prenant le bras, elle nota une joli couleur qui fonçait les joue de Jubei, sans pouvoir se retenir elle fit un petit : " Ho ! "
Son regard s'intimida quelque peu et elle baissa son regard pour ne pas être trop imprégnée par le sourire radieux de son compagnon de route.
Et une fois qu'il eut avouer le fait qu'il se ravissait de la présence de la douce demoiselle, elle n'osa pas ouvrir la bouche et rougit en entrecroisant un peu plus son bras avec le sien.

" Merci ... " Finit-elle par dire d'une voix très perceptiblement touchée.

Un timide instant de silence accompagnait leur pas tendit que la pluie devenait de plus en plus insistante.
C'est là qu'il lui proposa un accord à l'amiable, qui dans les deux sens plaisait tout à fait à Samenta :

" Ho , mais oui , sans soucis Monsieur Kakei, mais à une condition. S'il fait mauvais ... Je vous invite à passer un moment avec moi dans l'établissement et vous en profiteriez durant .. Disons... Une longue pause .. A me faire don de votre musique. Qu'en pensez vous ? "

Dans l'un comme dans l'autre, Samenta venait très clairement d'expliquer qu'elle ne voulais pas à avoir à regretter l'absence du jeune homme s'il venait à pleuvoir. Ne pouvait-elle déjà plus se passer de lui ? Elle n'y avait pas encore réfléchit mais son coeur l'eut poussait à tendre un perche pour qu'il se retrouve demain quoiqu'il advienne du temps.

Sir le chemin il faillit trébucher une première fois, à cela elle répondit en se rejetant la faute dessus : " Ce que je suis maladroite, je suis désolée, j'aurais du vous prévenir .. "

Et la second fois il retomba, Samenta avait voulut le retenir mais il avait déjà un genoux à terre. Elle passa une main sur l'épaule de jeune homme et l'autre sur son torse pour ne pas qu'il chute la tête la première. Et tandis que l'eau les inonder de toute part, trempant leur cheveux et leur vêtements, Samenta prit le temps de lui demandait : " Pardon ... ça va ? "
Son emprise sur lui était douce et à peine ferme, résolue à faire de son mieux, elle passa doucement une main dans les cheveux de Jubei, telle une fine caresse ... pour les remettre en arrière comme s'il pouvait voir. La sotte !
Son regard se porta donc sur le bandage de Jubei mais elle s'interdisait d'avoir le coeur lourd pour cela, elle refusait toute pitié ou compassion, pour elle, Jubei était une personne à part entière.

Il pu au bout de quelques secondes entendre un petit rire cristallin de la part de Samenta juste avant qu'elle n'argumente d'un ton très joueur : " On est entrain de tourné dans un film catastrophe ! La terre tremblante est entrain d'être inondée ! Sauvons nous ! "

Elle était terrible quand elle le voulait, rien n'altérer bien longtemps son sourire. Samenta plaisanter en imaginant des histoires absurdes rien que pour faire sourires les autres. Mine de rien, elle était comme lui pour cela ... Car à moins qu'il ne s'attardait à faire des plaisanteries qu'avec elle, il n'était pas mal dans son genre non plus, moins foufou mais tout aussi amusant !
S'en relevant, il finirent par regagner le hall.