L’entre deux mondes. [1 fille]

Sujet: L’entre deux mondes. [1 fille] Lun 26 Nov 2007, 18:40

Le vent soufflait doucement ce jour là. Il caressait comme les mains fines et douces des anges le visage grave et froid de Castelion. Ses cheveux blancs volaient avec légèretés comme de grands fils de soie accompagnées de sa cape noire qu’il revêtait pour l’une de ses plus belles interprétations, Hamlet, une tragédie de William Shakespeare.

D’un pas assuré, démarquant un lignage racé, les bottes de cuir noir s’enfonçaient dans les petits gravillons qui, à chaque pas, produisaient un petit craquement que Castelion aimait à entendre. Soudain, il s’arrête et se tourne vers le soleil couchant. Sa main replace délicatement une mèche égarée par le vent sur son visage. Il réajuste ses gants et en profite pour remplir ses poumons de l’air grisant.

Le soleil est pareil à ses yeux rouge orangé. Une journée finie, elle se meurt comme le cœur du garçon. Il écarte lentement les bras pour se nourrir des derniers rayons du soleil. Bientôt son heure arrive, la nuit. La fascination qu’il lui porte, le romantisme qu’elle dégage ravi le jeune homme. Il est un oiseau nocturne, il le sait. Mais pour l’heure, il préfère voguer entre ses deux mondes, entre soleil couchant et lune arrivant.

Sujet: Re: L’entre deux mondes. [1 fille] Ven 30 Nov 2007, 14:39

Les heures passent, le jour ce meurt, toujours dans une beauté stupéfiante que seules les gens qui savent regarder le monde peuvent apprécier. Un dernier rayon puis, la mort cruelle du soleil. La naissance de la lune est alors des plus radieuses. Pâle, froide et en même temps, si gracieuse. Combien de mythes et de légende on fait le rapprochement entre la lune et la femme. Fin de l’acte pour le soleil, la lune rentre en scène.

Fideles servantes accompagnant la reine, les étoiles font leur entrée comme dans un ballet. Chacune veux briller plus que les autres mais personne ne détrône l’astre céleste.

Lentement, le Hamlet de ce soir referme sa cape. Ses yeux rougeoyant fixe la lune qui se reflète dans son regard comme dans celui d’un loup tel un lycanthrope mythologique à la fois mi-loup, mi-homme. Le vent est retombé, le pelage de l’être à la blancheur de neige marque clairement un fils de luna, l’esprit lunaire. Tout semble si calme dès à présent. Aucun bruit, un léger parfum d’herbe et de fleurs, tout semble plus vivant…

La jeune femme n'a fait que flâné aujurd'hui, et décide d'aller profiter de la nuit tombante dans le pac du pensionnat. Tanjé porte un long pantalon, des petites chaussures qui se salissent et prennent la couleur de l'herbe, et un pull dévoilant ses épaules. Elle marche au hasard, tournant lorsque le rayon d'une étoile l'attire vers un arbre, revenant sur ses pas pour observer une certaine lumière... Elle profite de cet instant magique, où l'odeur des fleurs est très présente dans l'air, où le vent caresse doucement ses cheveux...

Alors qu'elle tourne la tête vers un arbre un peu plus haut que les autres, son regard est attiré par une ombre non loin d'elle.
Elle s'approche, la nuit l'entoure et elle est face à face avec une figure recouverte d'une cape noire. Elle contourne l'ombre... il s'agit d'un jeune homme, aux longs cheveux couleur d'argent... Elle lui sourit, étonnée de ne pas être seule à profiter de cet instant. Elle espère qu'il ne va pas détruire la beauté du moment, mais en le regardant, même de loin, elle comprend que ce n'est pas le cas. Lui aussi a l'air en proie à un sentiment intérieur assez profond.
Elle est maintenant assez près pour qu'il l'ait remarqué mais elle n'ose pas lui adresser la parole, peut-être cherchait-il la solitude...

Le garçon avait fermé les yeux. Seul, dans l’ambigüité et le profondeur de ses pensées, il ne remarqua pas le jeune fille s’avançant avec la discrétion du chat… Comme dans un geste mécanique, le jeune homme fouille dans sa poche intérieure. Où est-il ? Là, il l’a trouvé. Dans ses mains un petit ocarina, pas plus gros qu’une jeune pomme. L’objet est ancien et usité par les années. Castelion entrouvre doucement les lèvres légèrement, toujours les yeux fermés comme si il allait embrasser une compagne. Mais, seul le bois de l’instrument se porte à ses lèvres fines. Un mince filet d’air sort de sa bouche, laissant naitre les première notre d’une douce musique envoutante. L’air est doux, et mélancolique. Chaque note vibre doucement troublant les cœurs de ceux qui savent aimer l’art de la musique. Lentement, comme imperceptiblement, des larmes coulent en silence comme pour ne pas troubler la musique, sur les joues de Castelion.

Alors que la jeune fille se demande si elle va aborder la silhouette entrevue, celle-ci sort un drôle d'objet ovale de sa poche et l'approche de ses lèvres. Alors elle comprend qu'il s'agit d'un instrument, un ocarina comme elle n'en a pas vu depuis longtemps... Elle s'arrete, pareille à une statue de glace. Mais pourtant les sentiments et sensations qui l'agitent ne sont pas ceux de la glace, c'est certain... Chaque note qui sort de l'instrument, émise par les lèvres du jeune homme la remuent au plus profond d'elle même. La musique est lanscinante et mélancolique, propre à la rêverie douce. Tanjé fait un pas en avant, comme pour se rapprocher de la musique, comme pour mieux percevoir cet air si envoutant... Alors elle remarque les silencieuses larmes qui coulent sur les joues de l'inconnu. Elle n'aurait pas voulu interrompre l'air, elle espère qu'il finira cette musique si particulière...

Pourtant, bien que ne voulant pas rompre cette mélodie, elle s'est approchée et passe sa main sur les joues du jeune homme, pour recueillir ses larmes. Puis elle fait deux pas en arrière, comme pour retirer son geste s'il le refuse, comme pour s'excuser de son intrusion. En même temps, son visage exprime une telle sympathie, une telle ouverture sur le monde qu'elle ne doit pas paraître bien vilaine ni bien farouche.

Prit, emporté, envouté par la musique, seul le parfum de la jeune femme trahit sa présence. Un touché, un contacte doux et soyeux qui efface les larmes discrètes du garçon. Il s’arrête… Il la regarde… Qui peut-elle être ? Cartelion retire l’instrument de ses lèvres. Ses yeux rougeoyant ont toujours cette violence qui les caractérise. Cependant, un simple mot sort de sa bouche, aussi léger que le vent.

Merci…

Ce murmure à peine audible glisse dans les oreilles de la jeune femme. Pour un pas qu’elle à fait à reculons, il en fait un en avant. Le dramaturge lui prend cette main qui à effacé ses larme et s’incline tout en offrant un baise mais courtois.

Je ne voulais pas vous déranger….

Le jeune homme la dévisage. Ses yeux vert sont tel le jade et semble emplit de malice et de gentillesse. Un visage jeune et doux, une chevelure blonde et visiblement, une silhouette des plus agréables. La nature à gâté la jeune inconnue et quelque part, Castelion remercie le ciel que ce geste eut été fait par une telle créature.

Me déranger ?

Tanjé sourit, elle qui avait l'impression de s'introduire dans l'univers du jeune homme. la musique s'est arrêté, mais l'atmosphère qu'elle avait créé reste, les entourant dans un nuage de douce mélancolie... Il dépose un baiser sur la main qu'elle vient de passer sur sa joue. Tanjé le regarde, les yeux brillants et continue :

oh non loin de la, j'avais moi l'impression de rompre quelque chose... vous ... vous jouez très bien.

Comment dire autrement, comment faire comprendre au jeune homme qu'il a joué d'une manière à la troubler, elle qui est si sensible à la musique.. S'il est assez perspicace, il n'aura aucune difficulté à remarquer cette sensation sur le visage de Tanjé.
Le regard rougeoyeant de l'inconnu contraste étonnemment avec la légèreté de ses propos... Intriguée, les mots viennent seuls aux lèvres de la jeune fille, sans qu'elle les ait forcément voulus :

Je me demande si vous appréciez autant que moi l'odeur du crépuscule... êtes-vous venu ici spécialement pour en profiter ?

En effet, Tanjé est très sensible à cette heure de la journée, ou plutôt de la nuit puisque la lune est déjà visible... Elle regarde le jeune homme, fixant ses yeux dans les siens. Le vent frôle leurs cheveux, les agitant dans les mêmes mouvements. Puis l'air passe et la douceur retombe.

Le jeune homme la fixa à son tour. L’odeur du crépuscule était certes touchante mais le parfum de la jeune femme embaumait d’avantage. Rien de lourd, bien au contraire, la subtilité agréable et discrète, aussi discrète que la jeune femme. Puis, le garçon lui répondit toujours avec la même douceur…

L’odeur du crépuscule…. Oui… et Non… Il n’y a pas que l’odeur. La nuit, les étoiles, la lune, le lent mouvement des arbre et leur bruissement,, la fraicheur nocturne… C’est un tout pour moi.

Tanjé semblait émue, peut-être par la musique ou les larmes de Castelion. Bien que d’une douceur envoutante, je jeune homme se rappela l’expérience qu’il avait fait avec Miya. Non pas qu’elle fût désagréable, loin de là mais bien qu’ayant put la rendre heureuse, elle en avait préféré un autre et le garçon ne voulait pas retomber dans la même situation. Machinalement, ses yeux c’était porté sur l’échancrure du pull dévoila doucement les épaules de la jeune demoiselle.

… Je m’appel Castelion Toran, professeur d’art-dramatique.

Il s’inclina poliment, laissant ses longs cheveux d’argent retomber sur ses épaules comme une cascade de neige.

D'une voix très polie, très douce, le jeune homme répliqua que l'odeur ne faisait pas tout, le bruit des arbres, leur mouvements, la clarté des étoiles, de la lune, cet astre si féminin...

Oui bien sûr pour moi aussi c'est un tout ! Je dis odeur, mais je pense atmosphère enivrante, ambiance en fait !

Tanjé regarda le garçon entouré dans sa cape noire, elle sourit en voyant que son regard venait de se poser sur ses épaules dévoilées par son pull. Il avait l'air perdu dans ses pensées, elle ne répondit donc rien de plus, jusqu'à ce qu'il se présente en s'inclinant vaguement face à elle.

Enchantée ! Je suis Tanjé. Tanjé Lukiro. Vous enseignez ici au pensionnat ? Je suis nouvelle alors je ne connais encore ni élèves ni professeurs...

Puis Tanjé sourit en reportant son regard sur Castelion, sur ses cheveux épars autour de son visage. Il avait l'air jeune pour un professeur ! En même temps, la façon dont il parlait, les sentiments qu'il dévoilait dénotait une certaine expérience propre aux gens qui ont véritablement vécu...

Est-ce que tout le pensionnat est aussi agréable que ce parc ?

Tanjé sourit doucement, elle se sentait tellement bien, elle n'aurait pas pu rêver une entrée plus heureuse. Elle réfléchit à ses anciennes craintes : des mecs qui l'auraient un peu agressé par leur rudeur, un contexte triste, des bâtiments sombres, des gens peu ouverts, un mal-à-l'aise en se sentant mal ou peu intégré... au lieu de ça...

je suis tranquillement dans un parc à discuter avec un professeur d'art dramatique particulièrement ouvert et à la voix douce comme le souffle du vent, et au regard froid comme de la braise...

Tanjé avait évoqué la fin de sa pensée à vois haute, elle regarda étrangement Castelion, comme pour savoir s'il l'avait entendu...

Le jeune homme écouta Tanjé plongée entre réflexion hautes et interrogation. Puis, il reprit avec la même aisance les mots de la jeune femme.

Je ne sais pas si tout le pensionnat est aussi agréable. Je pense que c’est surtout les gens qui rendent un endroit sympathique, romantique, que sais-je encore ? Mais, pour répondre à votre première question, en effet, j’enseigne ici depuis peu.

Malheureusement, je ne vois pas beaucoup d’élèves se précipité à mes cours. Les gens d’aujourd’hui ne prennent plus le temps de rien, même en amour, cela ressemble le plus souvent à une coucherie qu’autre chose et les mots comme « je t’aime » on depuis bien longtemps, perdus toutes leurs significations profondes pour ne devenir qu’un outil de séduction.

S’inclinant poliment de nouveau, il écouta les propos de la demoiselle un léger sourire sur les lèvres. Il lui prit la main lentement et la conduisit en silence au pied d’un grand arbre pour qu’ils s’y installent. Là, il défit sa cape et la posa à même le sol et invita en silence Tanjé à s’assoir.

Froid comme la braise ? Voila une métaphore intéressante. On peut dire cela si l’on tiens compte du faite que mon feu à moi est mort depuis longtemps…

Il s’assit à ses côtés, la dévisageant une fois de plus, laissant ses yeux glisser dans les sien, dans ce vert émeraude si précieux et si étincelant….

Tanjé écoutait attentivement ce que le jeune homme exposait. Il parlait d'amour, évoquait une différence entre deux formes d'amour radicalement opposées... Il prononça les mots "je t'aime" pour appuyer ce qu'il disait, mais Tanjé frissonna, ces mots avaient toujours agi très fortement sur elle ...
Puis il la mena au pied d'un arbre, elle hésita à s'asseoir sur sa cape mais elle céda à son invitation muette, laissant glisser sa main qu'il tenait auparavant dans la sienne. Elle répondit alors à ce qu'il avait énoncé précédemment...

On a l'impression en vous écoutant qu'il n'y a rien entre l'amour profond, où les mots prennent enfin du sens, et la bête coucherie, où la séduction est à peine nécessaire ! Mais ce n'est pas ça... Il y a entre ces deux pôles mille formes d'attirance, d'amitié très forte, jusqu'au véritable amour !

Puis elle écouta les propos du garçon et n'osa pas questionner... Elle lanca alors vivement, comme pour détourner la conversation :

Moi j'aime beaucoup le théâtre ! C'est même un des arts que je trouve le plus intéressant et ...

Mais Tanjé se tut. Son regard plongé dans celui du jeune homme, elle ne put s'empecher de murmurer :

la braise n'est jamais morte, juste endormi... pour un temps plus ou moins longs... Vous pouvez voir passer des centaines de lunes avant que la braise ne reprenne feu... mais elle n'est jamais réellement éteinte, du moins je pense...

Ses yeux étincelaient effectivement comme une émeraude et elle aperçut le reflet de ce rayonnement dans ceux de Castelion

Le garçon secoua la tête négativement à la jeune femme dans un geste très lent. Cependant, il continuait à regarder dans les yeux.

Je ne parle pas des différents degrés d’amour mais de l’intensité que l’on dit donné au plus fort. Pour moi la notion de sacrifice pour le bonheur de l’autre est morte. On vit son amour certes mais égoïstement et que pour soi et non plus pour l’autre.

Doucement, Castelion lui caresse la joue dans un geste de tendresse comme elle l’avait fait pour lui auparavant. La peau était fraiche et délicate comme une aile de papillon. Et, bien que le jeune homme regardait les yeux de Tanjè, il aimait son visage fin et sans doute légèrement timide.

Mes mots son amère je sais, mais comment voulez vous penser autrement dans ce monde devenu individualiste et sans saveur ? C’est peut-être pour cela que l’espace d’un moment, le théâtre permet de nous évader de ce monde…

Il avait senti que la demoiselle avait voulu rajouter quelque chose mais elle c’était tut … pourquoi ?

Je ne sais si mes braises son morte ou non... Le feu est mort depuis si longtemps…

Le jeune homme respira son parfum, la beauté de la jeune femme était fragile et douce, la courbe dessinant son cou jusqu’à son épaule doucement dénudé dans une rondeur harmonieuse gardait toute sa grâce.

… Vous êtes très jolie demoiselle Tanjè…

Les mots étaient timides mais sincère. Il enleva sa veste et la posa sur les épaules fines de la demoiselle. Cette veste qui était encore chaude et de velours.

Je ne voudrai pas que vous attrapiez froid…

La justesse de ce que de ce qu’énoncait Castelion fit sourire Tanjé. Elle avait raison, elle le sentait. Pourtant, elle n’avait pas l’impression, elle d’être égoïste en amour lorsqu’elle donnait son cœur…

Ce doit tout de même dépendre des personnalités… je ne suis pas sure que faire de l’amour aujourd’hui une généralité est forcément une bonne idée..

Puis elle ajouta, un peu plus bas,

Bien que je pense que vous avez en partie raison, je ne crois pas être exactement comme cela. L’amour conduit pour moi à vouloir le bonheur de l’autre, il existe un « nous » en amour, et c’est la beauté de la chose…

Elle frémit à nouveau lorsque de son doigt le jeune homme lui caressa la joue. Puis il ajouta qu’il ne savait pas en fait si les braises de son cœur étaient mortes ou non… Elle le regarda tendrement, vit son regard glisser sur la courbe arrondie de ses épaules à elle, et elle-même observait les traits du jeune homme, si doux quand il posait son regard elle… Alors qu’elle s’émerveillait de la grâce étrange du garçon, il déclara qu’il la trouvait très jolie… Elle lui sourit., touchée. Les mots semblaient sincères. Elle hésita à répondre, à lui rendre son compliment… son visage fin, son corps assez musclé qu’on devinait sous la veste la bouleversait assez. Alors son regard fut sûrement plus éloquent que le simple mot qu’elle murmura :

Merci…

Puis il lui passa sa veste, tout d’un coup, l’odeur de Castelion submergea la jeune femme. Toute la veste en était imprégnée. En même temps, la douce chaleur de l’étoffe la réchauffa et ses joues reprirent des couleurs plus vives. Elle respira ce parfum qu’elle découvrait…

Castelion… j’aime bien votre parfum.

Toujours assise au pied de l’arbre, elle s’adossa contre l’écorce de celui-ci et se rapprocha du jeune homme. après un temps de pause, elle dit :

Le feu éteint depuis longtemps n’a pas le droit de ronger un cœur neuf…

Un instant, Tanjé revoit en pensées une figure oubliée, une histoire qui a mal fini… Mais le temps a passé, et tanjé sait que désormais, le présent peut lui apporter un bonheur plus important encore que celui qu’elle a déjà vécu… Peut-être, et sûrement pense-t-elle, en va-t-il de même pour le jeune homme assis à ses côtés…

Le jeune homme acquiesça silencieusement… Lui, avait l’impression d’avoir tout perdu avec la mort de sa bien aimée. Son cœur, son âme, la raison même de son existence… Revenant au présent, ses yeux se perdirent dans le jade de ceux de Tanjé. Elle aimait son parfum et c’était doucement rapproché, cherchant peut-être la chaleur et le contact d’un être.

… Même si je le sais… Mon cœur à du mal à revivre….

L’espèce d’un moment, il avait sentit qu’elle aussi avait subit des déceptions. Alors, comme un grand frère aurait put le faire, il posa sa main sur l’épaule de la jeune fille comme pour la réconforter.

Vos yeux portent la marque de la tristesse douce amie… J’y compati…

Elle était douce, attirante, les lignes de ses lèvres légèrement humide donnait envie de l’embrasser, de donner à son cœur ce nouvel espoir. La fleur était d’autant plus jolie qu’il ne fallait pas l’abimé par des gestes indélicat. Aussi, il n’en fit pas plus et l’admira en silence.

Elle était douce, attirante, les lignes de ses lèvres légèrement humide donnait envie de l’embrasser, de donner à son cœur ce nouvel espoir. La fleur était d’autant plus jolie qu’il ne fallait pas l’abimé par des gestes indélicat. Aussi, il n’en fit pas plus et l’admira en silence.
"Son cœur avait du mal à revivre." Tanjé le regarda en souriant. L’espace d’un instant ,elle se crut capable de redonner vie à ce cœur détruit…

Il faut laisser aller son cœur et peut-être alors trouvera-t-il lui-même le chemin pour retrouver la vie, et la joie de vivre !

Mais le jeune homme posa une main sur son épaule en signe de protection, et elle sourit plus doucement, ce geste l’étonna. Elle qui ne se sentait d’habitude aucun besoin de toute sorte de soutien, elle eut envie soudain qu’il soit toujours là pour pourvoir compatir à ces tristesses d’une simple main posée. Pourtant, ce sentiment égoïste lui rappela que lui aussi avait souffert, apparemment plus qu’elle. Elle lui jeta un nouveau regard. Ses traits exprimaient une ouverture de cœur, elle eut envie de se fondre en lui, de partager chacune de ses sensations, de faire en sorte qu’il sente à quel point il la bouleversait.

Mes yeux portent la marque de différents passés… mais désormais je ne veux avoir l’esprit occupé que du présent ! Et en l’occurrence vous êtes mon présent !

Elle sourit et se rapprocha de lui, prit une main dans les siennes, et sourit. Le grain de peau de castelion était presque… irrésistible ! tanjé se formula ainsi ce qu’elle ressentait..
*irrésistible*
et elle sourit à cette pensée…

Je suis votre présent ?

Le jeune homme fut surprit. C’était presque une déclaration et le touché de Tanjé sur ca main le troubla. Lentement, le garçon avança son visage près de celui de la jeune dame. Il sentit son souffle, la vie en elle, comme une fontaine de vie dont le garçon voudrait y baigner ses lèvres… Il n’osa pas.
Il fondit lentement sa main dans cette de Tanjé tandis que l’autre caressa les longs cheveux blond et soyeux.

Que cache votre cœur… étoile…

Il voulait le savoir. Devait-il lui succomber ? Le vent c’était calmé, les étoiles scintillaient doucement et la lune était leur gardienne. Le jeune homme aimait ses mots, et la douceur avec lesquels elle les disait. Tant de frayeur pour un baiser et tant d’espoir… Saurait-elle l’aimer ? Les yeux de Castelion froids, durs, et pourtant brulant d’un rouge soleil couchant fondaient sur elle.

Retirant la main des cheveux de la belle, il la posa sur le cœur de la jeune femme et son autre main enlaça les doigts de Tangé avec les siens… Tout près, leurs lèvres étaient si proches et si lointaines… Un signe d’elle, un amour…

Tanjé…

Tanjé sourit de la surprise qui se peignit sur les traits de Castelion. Elle sentit le souffle du jeune homme contre son visage. Ses yeux plongés dans les siens, elle réalisa à quel point elle était proche de lui. Il passa alors la main dans ses cheveux. Son présent...

oui, vous l'êtes, d'une certaine manière...

Alors il la questionna un peu plus loin. que cachait son coeur ? Mais si elle le savait elle-même ! Et avait-le droit de révéler cela ? Pouvait-elle s'abandonner au sentiment qui la submergeait ? Elle ne répondit pas directement, écoutant les vagues bruits de la nature...
Il posa sa main sur le coeur de Tanjé qui rougit. Son corps la trahissait. Sa tranquillité apparente s'opposait aux battements irréguliers et fous de son coeur. Son nom dans la bouche du garçon si troublant la fit frémir, leurs lèvres étaient désormais si proches qu'un coup de vent aurait pu les sceller à jamais. En parlant,les lèvres rouges de la jeune fille vibraient presque contre celles du jeune homme.

Castelion... Mon coeur ne cache rien. Mon coeur... ne put simplement pas s'empêcher de trembler au son de votre voix, de brûler sous votre regard, de fondre sous votre caresse..

Elle posa alors sa main à elle sur le coeur de Castelion. Et sourit en sentant le battement qui répondait au sien. A lui de dévoiler ce que cachait son coeur...!
Tanjé n'avait pas accordé ce baiser qu'elle désirait pourtant, mais elle le craignait trop. Elle craignait de lire à nouveau la surprise dans le regard rouge de castelion, une surprise qui éclipserait le plaisir du moment. Alors elle se tut. mais son visage rayonnait d'une étonnante joie, le vert de ses yeux reflétait étrangement la douce luminosité des étoiles...

Le jeune home sentait le cœur de Tanjé battre à vive allure. Chaque petit battement vibrait sous ses doigts. La vie, l’amour ou tout du moins une troublante émotion l’animait. La main posée sur le cœur de l’autre s’écoutant répondre à l’autre par leurs émotions, le garçon reprit.

Peut-être que mon cœur ne cherche t-il qu’à revivre…

Murmura t-il doucement… Il avait envie de l’embrasser, une envie douce mais forte…

Embrassez-moi si vous n’avez pas peur de m’aimer…

Continua t-il. Cédant à la tentation, sentant le souffle de vie de Tanjé, il vint mêler le sien jusqu'à frôler les lèvres délicates de la jeune femme. Un effleurement, comme une douce plume puis un contact plus osé. Une tendre pression sur les lèvres avec les siennes. Un touché qui le fit frémir. Sa main caressait le cœur de la demoiselle tandis qu’il goutait les deux pétales de rose ornant la bouche de Tanjé. Le parfum, le gout des lèvres, Castelion avait fermé les yeux. Lentement le garçon profana le contact en cherchant encore davantage dans leur plaisir. Tendrement, les lèvres s’entrouvrent, le jeune homme vient caresser la langue de la belle timidement puis, l’enlaça avec la sienne dans une danse voluptueuse et sensuelle. Castelion gouta la bouche de Tanjé avec un plaisir certain, laissant naître un léger ronronnement de plaisir …

embrasser... aimer... autant de mots qui résonnaient encore aux oreilles de tanjé lorsque Castelion se pencha vers elle jusqu'à frôler ses lèvres. Puis y exercer une douce pression avec les siennes... Tanjé respire fortement, c'est comme une explosion de bonheur à l'intérieur du corps de la jeune femme. Alors elle lui rendit son baiser, au sens où elle cherche le contact avec le jeune homme, ses lèvres répondent aux siennes et sa bouche entre-ouverte laisser passer le contact plus osé. la langue du garçon vient caresser la sienne, et Tanjé rend cette douceur voluptueuse... Elle aimait cette sensation, elle aimait la manière de castelion de l'ammener à ce contact, et elle gouta à cette caresse avec beaucoup de plaisir. Ses yeus se sont clos.

Elle sent le jeune homme tout contre elle, elle sent les battements de son coeur répondre aux siens. Sa main qu'elle avait posé sur la poitrine du garçon, elle la passa dans son dos, comme pour l'inciter encore à se rapprocher d'elle, comme pour lui montrer à quel point elle l'accepte... Puis elle passe une main dans ses cheveux, caressant la douceur de cas rayons argentés qu'elle a tant admiré auparavant. Mais Tanjé est toute au baiser que lui offre Castelion et ne pense en fait à rien d'autre..

Le baiser se prolonge inlassablement. Castelion sent les caresses que prodiguent les mains de Tanjé dans son dos et sa chevelure de neige. Il se rapproche d’elle comme elle le lui demande implicitement et l’enlace aussi tendrement que le fait sa langue pour cueillir le fruit du baiser. Une sensation quasi érotique ressort de l’instant où, quelques minutes plutôt, les deux jeunes gens ne se connaissaient pas. Peut-être l’instinct ou le cœur les avait poussés, il n’en demeurait pas moins que le dramaturge goutait le palais, la langue, et les sublimes lèvres de la jeune fille.

Il avait enlacé sa taille et se laissait aller. Un baiser fort mais tout en douceur, sans geste brusque, comme un pinceau dessinant sur la toile l’œuvre qui allait naître. Puis, les mains se firent câlines, elles caressèrent les hanche de Tanjé lentement …

Tanjé sent qu'il se rapproche d'elle, son coeur sourit, à défaut de ses lèvres. Elle profite de cet instant délicieux, remplit son coeur de ce gout et de ce parfum ennivrant. Elle sent ses mains sur sa taille, alors elle rompt le baiser, doucement. Leurs lèvres se touchent encore, elle l'embrasse simplement et vient blottir sa tête sur l'épaule de Castelion. Elle sent ses mains calines sur son pull, au niveau de ses hanches. Elle a les mains posées sur son haut, à la limite. Elle pourrait, presque, soulever ce vêtement pour caresser le dos de Castelion. mais ce n'est qu'à travers le vêtement du garçon qu'elle fait ce geste.

Elle soupire, les cheveux de Castelion se mêlent aux siens et le vent les unis dans un délicieux calin, les étoiles reflètent le bonheur qui crie dans le coeur de Tanjé. Ses lèvres sont proches de l'oreille du jeune homme, de celui qui la trouble tellement...

Castelion . . .

Son nom est si doux, et représente désormais tant pour Tanjé qu'elle ne le prononce que doucement, comme pour s'habituer à la force que ce prénom a sur elle, à la magie qu'il dégage...

Le jeune homme entendît la douce voix de Tanjé murmurer son prénom. Lentement, il la serra contre lui et caressa sa douce chevelure de soleil. Elle se blottit contre lui, contre son épaule. Une main vient caresser son visage. Dans les bras l’un de l’autre, le garçon embrasse son front puis doucement, il lève la main et indique les étoiles à la jeune fille. Il a du mal à parler, à exprimer ce qu’il ressent, cela fait si longtemps qu’il n’avait pas ressentit ça. Son cœur bat, ses yeux regardent les étoiles mais revienne toujours sur elle comme pour s’assurer de sa présence, qu’elle n’est pas un mirage.

La chaleur du corps de la demoiselle le rassure. Il retrouve peu à peu ses sens auprès d’elle. Le baiser l’avait troublé et il voulait revenir à la réalité avec cette jeune femme.

Tanjé… Je n’ai pas pour habitude d’embrasser une inconnue aussi rapidement… Toutefois, tout me parait si simple avec vous… Restez près de moi….

Une demande discrète mais qui marquait son attachement pour elle.

Une demande discrète mais qui marquait son attachement pour elle... Elle sourit, regarda elle aussi les étoiles, si brillantes dans la nuit... Puis elle reporte son regard sur le visage de Castelion. Il vient de l'inviter à rester près de lui... Elle ferme les yeux, essayant de recouvrer ses esprits, troublés par les sensations du moment. Elle songe...
*Je viens seulement d'arriver, de découvrir un autre environnement que s'offre à moi une extraordinaire occasion... est-il vrai que je suis une exception ? qu'il n'a pas pour habitude d'embrasser une inconnue ? Tout semble si bien organisé, tout s'enchaîne tellement facilement... Comment pourrais-je supporter de m'éloigner de lui maintenant ...?*
Autant de questions qui la font sourire, car elles aboutissent toutes à une même conclusion. Une pensée lui traverse l'esprit et elle répond en riant :

il semblerait que vous soyez non seulement mon présent, mais bien mon futur aussi !

Elle est toujours blottie dans ses bras, ils sont enlacés dans un doux calin qui réchauffe Tanjé au fur et à mesure que la nuit se refroidit. Les paroles glissent sur ses lèvre sans qu'elle les ait méditées :

castelion... est-ce vrai ?

comprend-il ce qu'elle veut entendre ? comprend-il les doutes qui surgissent dans son coeur et dans son esprit ? elle est en trian de s'attacher à lui, tout lui semble si parfaitement enchaîné... est-ce vraiment ? est-elle réellement en train de vivre un tel moment ? tout cela ne va-t-il pas s'évaporer subitement, comme un trop beau rêve ?
elle relève son visage, pour croiser le regard de Castelion, pour se rendre compte de ce qu'il exprime. Ses yeux jade sombrent alors dans les siens, couleur du soleil couchant, si profonds qu'ils ne peuvent mentir, du moins le croit-elle, l'espère-t-elle...

Oui…. Je veux dire… C’est vrai…

Castelion l’embrassa de nouveau pour s’en assurer lui-même. Il revint donc gouter la bouche de Tanjé, enlacer sa langue et se délecter de sa salive dans un baiser toujours très doux. La peau de la jeune fille était douce comme une plume d’ange et son parfum léger enivrait les sens. Retirant lentement ses lèvres il poursuivit :

Vous êtes magnifique…

Il lui prit la main et déposa un baiser dessus.

Vous n’avez pas trop froid ? Nous pouvons aller ailleurs si vous le désirez.

Les bras autour des hanches de Tanjé étreignaient une taille fine. Castelion, sentait la douce poitrine de sa compagne délicatement presser contre la siennes. Cette jeune femme le troublait tant, un cœur sensible et une beauté tranquille aux formes élégantes et tendrement sensuelles. Qui avait bien put faire du mal à cet ange ? Fallait’ il être fou pour ne pas l’aimer ? Doucement, le jeune homme se pencha vers elle et l’embrassa délicatement dans le cou, imprégnant ses lèvres de la peau pâle de Tanjé. Leur cheveux s’emmêlait comme dans un slow et pendant un moment, le Garçon resta blottit dans le cou de la belle…

Tanjé écouta avec plaisir l'assurance de Castelion, puis profita du second baiser qu'il lui offrait. Toujours doux, le baiser la jetai dans des émotions fortes mais contraires. Elle avait l'impression de connaître cet odeur et ce gout depuis toujours et en même temps, chacune des sensations lui faisait découvrir une douceur nouvelle et innatendue qui la comblait de joie. Alors il retira ses lèvres pour la complimenter, elle sourit en rétorquant :

oh je ne sais pas... je suis seulement à la mesure de celui à qui j'offre la beauté !

Elle le regarda, troublée. Comme il déposait un baiser sur le dos de sa main, elle parcourut son visage, son corps du regard et rougit. Lui aussi était magnifique... Mais sa silhouette était déjà plus sombre du fait de la nuit naissante. Alors castelion s'enquit de sa volonté.

Aller ailleurs... oui...

Tanjé réalisa alors combien elle avait froid, elle voulait bien aller ailleurs, mais elle avait suffisamment profité de la nuit, et ne savait pas si castelion pensait rester dehors ou non.

A vrai dire, j'aimerais bien aller me réchauffer quelque part ! Les étoiles, même sublimes, ne me suffisent pas lorsque je n'ai que quelques vêtements !

Elle rit de la suffisance qu'elle exprimait, comme si les étoiles ne lui suffisaient pas ! elle avait dit cela dans un sens purement matériel mais en levant sa tête vers la nuit étoilée, elle se rendit compte à quel point ce paysage était merveilleux et sourit. Puis elle reporta son attention sur le jeune homme qui la tenait enlacée. Assez athlétique, le visage si expressif, elle chassa certaines pensées de sa tête. ll la bouleversait... etait-elle à la hauteur d'un tel homme ? ce garçon semblait avoir tant vécu...Puis elle sentit ses lèvres sur son cou et, bizarrement, toutes ses craintes s'évanouirent dans la nuit. Elle était simplement heureuse de la présence de castelion à ses côtés, et de ce qu'il lui offrait. Après un court de temps de pause, elle posa ses lèvres contre les siennes, sans pour autant vouloir un baiser plus profond. mais ce contact furtif la troublait déjà tant...